Un essoufflement, une toux... peuvent être les signes d'une insuffisance respiratoire !


Un essoufflement, une toux... peuvent être les signes d'une insuffisance respiratoire !

Une insuffisance respiratoire est une pathologie caractérisée par un taux d’oxygène extrêmement bas ou un taux en dioxyde de carbone très haut.

Elle peut être causée par une affection qui bloque les voies respiratoires, des lésions pulmonaires, un affaiblissement des muscles contrôlant la respiration ou la diminution du rythme respiratoire.

Les patients souffrant de cette pathologie sont généralement très essoufflés au moindre effort, voire au repos à un stade plus avancé, leur peau est bleutée et ils peuvent présenter des troubles de la conscience.

Le diagnostic de l’insuffisance respiratoire nécessite la réalisation d’une oxymétrie de pouls. Cet examen permet de mesurer les taux d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang.

Le traitement de l’affection repose principalement sur l’administration d’oxygène, associée au traitement de la cause.

Un essoufflement, une toux... peuvent être les signes d'une insuffisance respiratoire !

Causes de l’insuffisance respiratoire :

Presque toutes les maladies qui affectent la respiration ou les poumons peuvent être à l’origine d’une insuffisance respiratoire.

L’insuffisance respiratoire peut se manifester de deux façons :

  • Taux d’oxygène bas (insuffisance respiratoire hypoxémique)
  • Une cause courante d’insuffisance respiratoire hypoxémique est une anomalie du parenchyme pulmonaire, telle que syndrome de détresse respiratoire aiguë, pneumonie sévère, excès de liquide dans les poumons (par exemple, provoqué par une insuffisance cardiaque ou une insuffisance rénale) ou cicatrisation pulmonaire.

    Ces anomalies perturbent la capacité habituelle du parenchyme pulmonaire à prendre de l’oxygène dans l’air.

    Une insuffisance respiratoire hypoxémique peut également survenir si le flux sanguin pulmonaire est perturbé, comme cela se produit lorsqu’un caillot sanguin obstrue une artère pulmonaire.

    Cette affection ne perturbe pas la capacité habituelle du parenchyme pulmonaire à prendre l’oxygène, mais avec une partie du tissu pulmonaire non irriguée, l’oxygène n’est pas correctement extrait de l’air.

  • Taux de dioxyde de carbone élevé (insuffisance respiratoire hypercarbique)
  • Dans l’insuffisance respiratoire hypercarbique, le taux de dioxyde de carbone est généralement trop élevé car quelque chose empêche la personne de respirer normalement. Exemples courants de ces causes :

    • Faible taux d’hormone thyroïdienne (hypothyroïdie)
    • Apnée du sommeil
    • Sédation due à une consommation trop importante d’opioïdes ou d’alcool
    • Obstruction ou rétrécissement des voies respiratoires
    • Lésion des poumons
    • Lésions des os et tissus autour des poumons
    • Faiblesse des muscles qui font normalement se gonfler les poumons

    L’hypothyroïdie, l’apnée du sommeil et la consommation trop importante d’opioïdes ou d’alcool diminuent le réflexe inconscient qui pousse les personnes à respirer.

    L’obstruction ou le rétrécissement des voies respiratoires peut être provoqué(e) par des affections (comme l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive), ainsi que par l’inhalation de corps étrangers.

    Les personnes qui ne respirent pas de manière adéquate peuvent également avoir un faible taux d’oxygène, mais elles ne sont pas considérées comme souffrant d’insuffisance respiratoire hypoxémique si elles ne souffrent pas également d’une affection du parenchyme pulmonaire.

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Les symptômes de l'insuffisance respiratoire :

L'insuffisance respiratoire entraîne une mauvaise oxygénation du sang, qui se manifeste principalement par des difficultés respiratoires (ou dyspnée), un essoufflement et une fatigue survenant pour des efforts, même très minimes.

Cette sensation de perte de souffle lors des exercices physiques peut être le premier signe d’une insuffisance respiratoire.

Des examens médicaux de pneumologie permettent dès ce stade d’évaluer l’état de l’appareil respiratoire, notamment par l’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) menée par un pneumologue.

Ces tests d’expiration forcée peuvent détecter précocement une éventuelle insuffisance et encourager ainsi la prévention par un travail physique de réhabilitation respiratoire.

D'autres symptômes peuvent compléter le tableau, selon la gravité et l'avancée de l'insuffisance respiratoire, notamment en cas d'insuffisance respiratoire chronique et avoir un retentissement négatif en termes de qualité de vie: insomnie, sueurs, maux de tête, troubles de l'humeur (irritabilité, anxiété...), cyanose des extrémités (coloration bleue des doigts et des lèvres)... Ce dernier symptôme doit encourager à consulter son médecin traitant ou les professionnels de santé en charge du dossier médical, car il peut être le signe d’un syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA), parfois de survenue brutale.

En effet, le SDRA peut dans certains cas être sévère et nécessiter une ventilation mécanique en soins intensifs.

Qui est touché par l'insuffisance respiratoire ?

Chaque individu peut se voir concerné par une insuffisance respiratoire. Par ailleurs, les patients atteints d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (asthme, apnée du sommeil, cancer du poumon, etc.) sont davantage exposés au risque d'insuffisance respiratoire.

Les traitements :

Différents traitements peuvent être entrepris pour lutter contre l'insuffisance respiratoire chronique.

Il y a les traitements médicamenteux qui regroupent les broncho-dilatateurs à prendre quand on est essoufflé, les corticoïdes, les fluidifiants bronchiques.

Il est important de savoir que ces traitements ne guérissent pas, ils sont utilisés pour soulager le patient, ralentir l'aggravation de la maladie et diminuer les symptômes.

Autre traitement possible : l'oxygénothérapie. On apporte au patient qui souffre d'une insuffisance respiratoire avancée de l'oxygène pratiquement 24 heures sur 24.

Il faut aussi éviter d'être victime d'une infection pulmonaire qui peut avoir de très sévères conséquences, et en particulier aggraver l'insuffisance respiratoire.

Les vaccinations antigrippales et anti-pneumococcique sont donc recommandées. Et bien évidement, il est obligatoire d'arrêter de fumer.

Il y a aussi la réhabilitation respiratoire qui consiste en un programme personnalisé regroupant plusieurs exercices physiques comme la rééducation musculaire et respiratoire, un réentraînement à l'effort, une aide au sevrage tabagique (tout cela accompagnés de conseils nutritionnels) et de l'éducation thérapeutique.

La rééducation est généralement effectuée par un kinésithérapeute.

Diagnostic de l’insuffisance respiratoire :

  • Mesures de la quantité d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang
  • Radiographie du thorax et autres examens pour déterminer la cause

Le médecin peut suspecter une insuffisance respiratoire d’après des symptômes et les résultats d’un examen clinique.

Le taux d’oxygène dans le sang peut être mesuré sans prélever de sang, à l’aide d’un capteur placé sur le doigt ou un lobe d’oreille, technique appelée oxymétrie de pouls.

Une analyse réalisée sur un échantillon de sang prélevé d’une artère confirme le diagnostic d’insuffisance respiratoire lorsqu’elle met en évidence un taux sanguin d’oxygène dangereusement diminué et/ou de dioxyde de carbone dangereusement augmenté.

Des radiographies du thorax et d’autres examens sont généralement effectués pour déterminer la cause de l’insuffisance respiratoire.

Un essoufflement, une toux... peuvent être les signes d'une insuffisance respiratoire !

Comment prévenir l'insuffisance respiratoire ?

Dans le cadre d'une maladie respiratoire sous-jacente, la prévention est limitée.

Par ailleurs, limiter l'exposition à des environnements à risque est un moyen de prévention, à la fois pour les individus sains mais surtout pour les patients déjà atteints d'infections respiratoires.

Enfin, il est essentiel de garder un rythme de vie « normal » et surtout de ne pas hésiter à bouger (même sous oxygène), faire une activité physique en fonction de son état de santé pour améliorer sa qualité de vie et garder une force physique et mentale indispensable au bien-être du patient.

Des associations sportives comme les clubs d'athlétisme de la fédération française d'athlétisme, les associations de gymnastique volontaire ou de randonnée peuvent, suivant les régions, aider à la pratique d'une activité physique régulière en ayant des éducateurs sportifs formés à la prise en charge de patients souffrant d'insuffisance respiratoire.

Il existe des associations qui permettent aux malades et à leur entourage de se retrouver, d'être entouré d'autres personnes. Ces associations sont là pour les encourager, les pousser à être actifs.

C'est aussi un lieu où les patients souffrant d'insuffisance respiratoire peuvent s'informer sur les avancées médicales et technologiques.

Ces associations se battent au quotidien pour l'ouverture de plus de centres de réhabilitation qui sont encore trop peu.