Quels sont les effets secondaires des antidépresseurs ?


Quels sont les effets secondaires des antidépresseurs ?

Les antidépresseurs sont des médicaments utilisés le plus souvent pour traiter la dépression, l'anxiété et d'autres problèmes de santé mentale.

Alors que la pandémie exacerbe les enjeux de santé mentale depuis deux ans chez de nombreuses personnes, les jeunes semblent encore plus touchés et on constate pour ce groupe une hausse de prise d'antidépresseurs.

Si leur efficacité n'est pas remise en cause et que ces médicaments peuvent sauver la vie de personnes en détresse psychologique, il n'en reste pas moins que les antidépresseurs viennent aussi avec des effets secondaires et de risques.

Voici quelques-uns des symptômes de la dépression:

  • une perte d'intérêt pour des gens ou des activités que vous aimez habituellement
  • des troubles du sommeil
  • des changements d'appétit
  • l'impression d'être toujours exténué ou vidé
  • pleurer sans raison apparente
  • se sentir triste, impuissant ou inutile

Si un ou plusieurs de ces points vous concernent et vous affectent pendant quelques semaines, vous devriez consulter rapidement un professionnel de la santé mentale.

Quels sont les risques d'interactions médicamenteuses ?

"Les antidépresseurs peuvent interagir avec d'autres médicaments. Les imipraminiques, par exemple, peuvent augmenter les effets de ceux contre l'hypertension artérielle ainsi que de certains antihistaminiques présents dans les médicaments contre le rhume, les allergies et l'insomnie", prévient le Dr. Lemoine.

Il est donc indispensable de prévenir votre médecin avant tout traitement.

Les principaux effets indésirables des antidépresseurs :

Comme tout médicament, les antidépresseurs peuvent avoir des effets indésirables. Ces effets varient en fonction du type de médicament mais aussi de la sensibilité des patients mais on retrouve :

  • somnolence -ou au contraire excitation
  • constipation
  • prise ou perte de poids
  • sécheresse de la bouche
  • anurie (prostate) pour les imipraminiques
  • baisse de tension en position debout avec vertiges en se relevant
  • baisse de libido et difficultés érectiles (tous mais en particulier la paroxétine et les IRS)
  • Excitation
  • Problèmes de mémoire, surtout avec les imipraminiques chez les personnes âgées
  • difficultés sexuelles...
  • Problèmes d'accommodation au niveau de la vue

Il existe plusieurs sortes d'antidépresseurs et les effets secondaires dépendent de leur nature. Ainsi, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ont des effets moins gênants que les inhibiteurs de la monoamine oxydase, les antidépresseurs tricycliques ou les inhibiteurs de la sérotonine et de la noradrénaline.

Bien que dépourvus de phénomène d'accoutumance, les antidépresseurs de doivent jamais être interrompus brutalement mais très progressivement, sur plusieurs semaines.

Quand et comment cesser de prendre des antidépresseurs ?

Il ne faut jamais arrêter par soi-même d’un coup sec de prendre des antidépresseurs au risque de subir des effets de sevrage ou de voir réapparaître les symptômes de dépression.

Discutez avec votre médecin de la possibilité d'arrêter les traitements. N'oubliez pas que, même une fois les symptômes de la dépression disparus, il faut poursuivre les traitements un certain temps afin de consolider ce retour à l’équilibre chimique.

Tout comme les doses d’antidépresseurs sont augmentées petit à petit en début de traitement, les médecins diminuent graduellement la dose d’antidépresseurs pour éviter l'effet de sevrage ou le retour de la dépression.

Cesser le traitement est un processus qui peut être assez long et s’étendre sur quelques semaines.

Les antidépresseurs : sont indispensables dans certains cas :

Le traitement médicamenteux et psychologique de la dépression serait l'une des meilleures pistes de prévention du suicide.

“Les antidépresseurs ont une réelle efficacité, et des progrès considérables ont en plus été faits concernant leurs effets indésirables”, explique Pierre Thomas, président du Collège national des universitaires de psychiatrie.

En fait, en cas d'anxiété, certaines régions du cerveau comme l'amygdale, sont souvent hyperactives.

“Les médicaments appartenant à la famille des tranquillisants tels que les anxiolytiques vont baisser cette hyperactivité”. Du coup, l'activité neuronale de l'amygdale baisse et l'anxiété diminue.

Pour les dépressions, “différentes régions régulant les émotions négatives ou celles chargées de renforcer les sentiments positifs ont une activité trop basse”. Donc, un médicament type antidépresseur va rétablir le frein qui régule les émotions.

La présence du médicament permet de rétablir les neurones gérant les émotions tristes.

Ces médicaments n'entraînent pas de risque de dépendance ou d'accoutumance. Néanmoins il convient de ne pas les arrêter d'un coup (syndrome d'interruption).

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