Quelle espérance de vie avec Les tumeurs du foie ?


Quelle espérance de vie avec Les tumeurs du foie ?

Il existe principalement trois sortes de tumeurs hépatiques bénignes : l’angiome hépatique, l’hyperplasie nodulaire focale et l’adénome hépatocellulaire.

Elles surviennent en général sur un foie sain, sans aucune maladie hépatique chronique.

Les tumeurs bénignes :

Les tumeurs bénignes ne sont pas des cancers. Elles sont principalement détectées par hasard lors d’une échographie du foie réalisée pour une autre raison (recherche d’anomalie de la vésicule biliaire, du rein, etc.) et sans qu’aucun symptôme ne soit présent.

Ces nodules ne sont le plus souvent pas dangereux pour la santé et ne nécessitent généralement aucune intervention.

Parmi les tumeurs bénignes, on peut citer l’hémangiome (tumeurs fréquemment découvertes et qui concernent les vaisseaux sanguins), le kyste, l’hyperplasie nodulaire focale et l’adénome.

Lorsqu’une tumeur bénigne est détectée, votre médecin traitant vous informe de manière précise de la façon dont elle est prise en charge.

Les tumeurs malignes :

  • Le carcinome hépatocellulaire, forme la plus fréquente :
  • Le carcinome hépatocellulaire, ou hépatocarcinome, représente 90 % des cancers primitifs du foie.

    Il tient son nom des cellules du foie à partir desquelles il se développe, les hépatocytes.

    Le plus souvent le carcinome hépatocellulaire apparaît sur un foie endommagé par une maladie.

    Il peut également arriver que le carcinome se développe chez une personne ayant un foie normal.

  • Les formes rares de cancer du foie :
  • Des formes rares de cancer du foie se développent à partir des cellules des vaisseaux sanguins comme l’hémangioendothéliome épithélioïde ou des voies biliaires comme le cholangiocarcinome.

Angiome du foie (ou hémangiomes ou angiomes hépatiques) :

Les hémangiomes sont des tumeurs bénignes fréquentes (2 à 5 % de la population).

Elles se caractérisent par des lésions constituées de sinusoïdes dilatés. Leur taille est généralement stable et inférieure à 4 cm. Ils ne dégénèrent jamais. Ils sont multiples dans 50 % des cas. Il existe des formes géantes.

La plus grave complication, très rare, est l'hémorragie intra-péritonéale, dans les angiomes superficiels.

Les facteurs de risque :

  • L'hémangiome est probablement secondaire à une malformation congénitale
  • L'adénome du foie se rencontre plus volontiers chez la femme que chez l'homme : dans près de trois cas sur quatre, la responsabilité des contraceptifs oraux est probable. Le risque d'apparition est lié à l'ancienneté de la contraception
  • L'hyperplasie nodulaire focale est plus souvent rencontrée chez les femmes. Elle serait peut-être la conséquence d'une hypervascularisation localisée du foie, induite par la présence d'une branche artérielle particulièrement développée. La tumeur serait ainsi une réponse hyperplasique à une augmentation localisée de débit artériel. Cette théorie est confortée par la fréquente association de l'hyperplasie nodulaire focale à d'autres anomalies vasculaires, comme des l'hémangiomes hépatiques
  • La polykystose hépatique est une affection génétique à transmission autosomique dominante
  • La maladie de Caroli est une affection héréditaire autosomique récessive
  • Ni traitement ni surveillance dans la majorité des cas :

    Les angiomes et les hyperplasie nodulaires focales ne nécessitent ni surveillance ni traitement.

    L’arrêt de la contraception contenant des œstrogènes est impératif chez les patientes avec un adénome. Les autres moyens de contraception peuvent être utilisés.

    Lorsque la radiologie n’est pas en mesure de le caractériser, une biopsie est parfois nécessaire. La prise en charge est simple et dépend de la taille de la tumeur.

    Chez la femme, la résection chirurgicale de la zone du foie où se situe l’adénome doit être envisagé si la tumeur dépasse 5 cm de diamètre.

    Dans le cas contraire, une surveillance est instaurée au moyen de l’imagerie (IRM hépatique annuelle, le plus souvent).

    L’adénome est plus rare chez l’homme mais le risque de transformation maligne est majeur. La résection chirurgicale est indiquée quelle que soit la taille.

    Quel que soit le moyen ayant conduit à repérer la tumeur, l’IRM est l’examen clé de la stratégie diagnostique !

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