Arrêter la cigarette avant 40 ans diminue le risque de mourir d’un cancer !


Arrêter la cigarette avant 40 ans diminue le risque de mourir d’un cancer !

Une étude réalisée par des chercheurs britanniques vient de révéler la corrélation entre l’âge auquel une personne commence à fumer et le risque qu’elle encourt de décéder prématurément d’une maladie cardiovasculaire.

Si les chiffres sont alarmants, les chercheurs rassurent : arrêter de fumer à 40 ans ou avant peut être très bénéfique.

Voici pourquoi.

Arrêter de fumer à l'âge adulte :

Entre 30 et 55 ans, le risque d'accident cardiovasculaire en l’absence d’autres facteurs est relativement peu élevé.

Toutefois, environ 80% des personnes qui ont fait un infarctus du myocarde avant 50 ans sont fumeurs.

Pour les hommes, la cigarette multiplie les risques de souffrir de troubles de l'érection et de problèmes d'infertilité.

Pour les femmes, si un bébé est programmé, la cigarette est tout à fait déconseillée. Le tabagisme a des conséquences importantes sur la grossesse :

  • Il multiplie par deux la probabilité d'avortements spontanés et de grossesses extra-utérines.
  • Il augmente le risque de prématurité et d'hémorragies.
  • Il diminue le poids de naissance des bébés.

Outre les risques de survenue de cancers et de maladies cardiovasculaires, le tabagisme accélère le vieillissement cutané et favorise le développement des rides.

Arrêter avant 40 ans :

Malgré ces chiffres alarmants, certaines données de ces chercheurs ont de quoi rassurer. Car selon leurs résultats, arrêter de fumer plus tôt permettrait de diminuer les risques cardiaques.

Ainsi, le risque de décès d’une maladie cardiovasculaire est multiplié par 1,7 pour un arrêt entre 55 et 64 ans, il baisse à 1,6 pour un arrêt entre 45 et 54 ans et à 1,2 pour un arrêt entre 35 et 44 ans.

Et très bonne nouvelle pour ceux qui arrêtent entre 15 et 34 ans : le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire est identique à celui encouru par les non-fumeurs.

Selon les chercheurs, arrêter de fumer avant 40 ans diminuerait ainsi le risque de décéder prématurément d’une maladie cardiovasculaire de… 90 % !

Durée d’exposition :

Chez les fumeurs réguliers, le cancer du poumon se déclare la plupart du temps une vingtaine d’années ou même plus après l’initiation du tabagisme.

Cette période de latence signifie donc que la durée de l’exposition à la fumée de cigarette joue un rôle déterminant sur le risque de cancer, ce qui suggère qu’il serait possible de diminuer ce risque en réduisant le nombre d’années passées à fumer.

Pour explorer cette possibilité, une équipe de chercheurs a examiné l’association existant entre les âges de début et de fin du tabagisme et le taux de mortalité par cancer.

En étudiant les dossiers médicaux de 410 231 personnes ayant participé à l’enquête nationale américaine sur la santé de 1997 à 2014, ils ont tout d’abord observé que les fumeurs avaient globalement un risque 3 fois plus élevé de mortalité par cancer que les non-fumeurs.

Cette hausse du risque est fortement influencée par l’âge auquel le tabagisme a débuté.

Mieux vaut tard que jamais :

En revanche, les femmes qui ont arrêté de fumer entre 25 et 34 ou entre 35 et 44 ans présentent un risque de mortalité de 1,05 et 1,2, toutes causes confondues.

En d’autres termes, arrêter avant l’âge de 30 ans permettrait d’éviter plus de 97 pour cent de la surmortalité liée au tabagisme, et avant 40 ans, plus de 90 pour cent.

Dans la seconde étude, Sarah Darby, de l’Université d’Oxford, et ses collègues japonais montrent aussi que fumer réduit l’espérance de vie de 10 ans au Japon, alors que les précédentes données soulignaient que la surmortalité n’y était que de quatre ans.

Ils ont suivi pendant 23 ans en moyenne 40 662 femmes (fumant environ 17 cigarettes par jour) et 27 311 hommes (23 cigarettes par jour) vivant à Hiroshima et Nagasaki en 1950, et ont estimé leur mortalité en 2008.

Les Japonais nés entre 1920 et 1945 et qui ont commencé à fumer avant l’âge de 20 ans ont deux fois plus de risques de mourir que les non-fumeurs, et la moitié des participants décèderont d’une maladie liée au tabagisme.

Mais les scientifiques soulignent aussi que ceux qui ont arrêté avant l’âge de 35 ans évitent presque tous les risques liés au tabagisme, et ceux qui arrêtent avant 45 ans, la plupart de ces risques.

Il faut aussi noter que même si la réduction du risque de mortalité est moins spectaculaire lorsque l’arrêt survient à des âges plus avancés, elle demeure néanmoins très significative, avec une diminution du risque de surmortalité par cancer de 78 % chez les 45-54 ans et de 56 % chez les 55-64 ans. Cesser de fumer est donc positif à tout âge, mais le plus tôt possible demeure préférable pour minimiser et même éliminer le risque accru de mortalité par cancer.

« Le tabac tue », nul ne devrait en douter, mais il n’est jamais trop tard pour arrêter…

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