Qu'est-ce qu'un adénocarcinome bronchique ?


Qu'est-ce qu'un adénocarcinome bronchique ?

Un adénocarcinome bronchique désigne un type de cancer du poumon. Sous la pression d'agressions extérieures, des cellules normales deviennent cancéreuses.

Quels sont les symptômes ? Les causes et les traitements ?

Définition de l'adénocarcinome bronchique :

L’adénocarcinome est le type le plus courant de « cancer bronchique non à petites cellules » (CBNPC).

Il se développe dans les zones périphériques du poumon, en particulier au niveau des lobes supérieurs et près de la plèvre.

Son incidence ne cesse de croître depuis près de 10 ans.

Symptômes :

"Le diagnostic de l'adénocarcinome bronchique est souvent posé de manière tardive car il ne suscite pas de douleur particulière. Une petite boule se forme la plupart du temps sans causer de symptômes", précise le Pr Besse.

Quand la tumeur grossit, elle peut provoquer des symptômes comme une toux si elle appuie sur les bronches.

"Il faudrait proposer un dépistage du cancer du poumon aux poumons en réalisant un scanner. Il faudrait alors y associer un programme de sevrage tabagique", évoque le Pr Besse.

Les symptômes de l’adénocarcinome pulmonaire sont souvent tardifs car il n’engendre pas de douleur particulière. Lorsque la tumeur grossit, elle peut provoquer des symptômes comme :

  • une toux ou une gêne respiratoire si elle appuie sur les bronches.
  • des expectorations (crachats) sanglantes.
  • une perte de poids inexpliquée.

« Aujourd’hui, cependant, grâce à une utilisation de plus en plus large du scanner à visée de dépistage chez les patients tabagiques, on peut poser le diagnostic de cancer dans des stades bien plus précoces, avec un pronostic indiscutablement meilleur », rassure le chirurgien.

Causes de l'adénocarcinome bronchique :

La consommation de tabac est de loin le premier facteur de risque de ce type de cancer. Mais pas seulement. « Des expositions professionnelles peuvent être en cause, explique le Dr Nicola Santelmo, Chirurgien Thoracique à la Clinique Rhéna de Strasbourg.

Des composés chimiques (comme l’amiante, l’arsenic, le nickel, le goudron…) le plus souvent retrouvés à de faibles niveaux en milieu professionnel ont été reconnus par l’Agence internationale de recherche contre le cancer comme étant des agents cancérigènes pulmonaires pour l’homme.

Il apparaît également que d'autres sources de pollution environnementale sont, dans une moindre mesure, facteurs de risque de cancer du poumon, comme la pollution atmosphérique et le radon).

Traitements :

Le traitement mis en place dépend du stade du cancer et de la décision prise de manière collégiale par l'équipe médicale.

"Chaque cas est discuté lors d'une réunion de concertation pluridisciplinaire afin d'établir un programme personnalisé de soins", rapporte le Pr Besse.

En fonction du stade, différents traitements existent :

  • une opération pour enlever la tumeur dans sa totalité
  • une radiothérapie
  • une chimiothérapie
  • un autre traitement par voie générale

Pour certaines formes, les traitements peuvent également être combinés (opération et chimiothérapie, chimiothérapie et radiothérapie, etc).

Dans certains cas, il est nécessaire de retirer tout le poumon atteint, on parle alors de pneumonectomie.

Le Pr Besse donne un dernier conseil : "Arrêtez de fumer au plus vite. Même si on a fumé toute sa vie, il y a toujours un bénéfice à arrêter le tabac".

« Les interventions chirurgicales actuellement sont de plus en plus ciblées et planifiées sur la base des examens pré-opératoires et peuvent consister en segmentectomie ou lobectomies pulmonaires (concernant des parties plus ou moins importantes du poumon) », conclut le Dr Santelmo.

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