Le bruit, plus qu’une nuisance sonore, un problème de santé publique !


Le bruit, plus qu’une nuisance sonore, un problème de santé publique !

Cris, brouhaha, sifflements, klaxons, téléphones portables dans les transports, télévision ou machine à laver des voisins... 25 millions de Français seraient gênés par le bruit dans les transports et au travail.

Une gêne contre laquelle il est difficile de lutter.

Perte de la concentration et maux de tête :

Quel élément nous affecte le plus ? Le son que nous entendons ou ce que nous ressentons quand nous percevons un son ? La réponse est à mi-chemin entre les deux.

En effet, certains sons résonnent en nous d'une manière bien particulière, et notre réaction face à eux peut soit avoir été acquise au cours de l'évolution de notre espèce soit être liée à notre propre vécu.

Les sons ont le pouvoir d'influencer nos pensées, nos émotions et notre comportement, comme ils peuvent profondément altérer notre humeur. Mais comment le son agit-il sur le cerveau lorsque la qualité sonore est médiocre ou insuffisante ?

Une mauvaise qualité sonore provoque bien plus qu'un désagrément : elle agit sur notre bien-être physique et émotionnel. Avec le développement du télétravail en cette année 2020, la vie nous impose de surmonter de nouveaux défis.

Les bruits de fond causés par les travaux de voirie, par nos colocataires ou les membres de notre famille rendent le télétravail pas toujours aussi simple qu'il n'y paraît.

Ces bruits parasites peuvent nuire grandement à la concentration, mais aussi avoir une incidence néfaste sur la santé. Bien que certaines personnes pensent qu'il est possible de s'habituer au bruit constant, ce n'est pas vrai.

Les bruits parasites peuvent par exemple aggraver les signaux physiques liés au stress comme la pression sanguine, les maux de tête, et aussi les maladies coronariennes.

Quand le bruit fait mal ?

Lorsque des ondes sonores sont captées par le pavillon de l'oreille, elles traversent le conduit auditif jusqu'au tympan. Cette membrane amplifie les ondes pour faire vibrer une chaîne d'osselets : le marteau, l'enclume puis l'étrier. Ce dernier passe l'information à l'oreille interne en s'enfonçant comme un piston dans la cochlée qui abrite des cellules sensorielles. Leur surface est couverte de cils vibratiles. Leur rôle est de transformer les vibrations en influx nerveux pour que le nerf auditif puisse les transmettre au cerveau.

L'oreille capte des sons, puis le cerveau les analyse et les identifie, détermine le type de son (musique, parole ou bruit), son intensité sonore (basse ou élevée) et sa fréquence (aigu ou grave).

Traumatismes sonores aigus, exposition chronique au bruit, pression exercée par la plongée, toxicité de certains médicaments... différents facteurs peuvent altérer ou dérégler le système auditif. Il ne se contente plus de capter les sons extérieurs, il en génère aussi.

La personne entend alors des bruits qui proviennent de l'intérieur du corps, on parle d'acouphènes. Sifflement, bourdonnement... ces sons envahissants gênent terriblement la vie quotidienne de ceux qui en sont victimes.

Les acouphènes peuvent aussi être associés à une hypersensibilité de l'oreille, on parle d'hyperacousie.

Un bruit d'un volume normal devient insupportable, comme s'il était bien plus fort qu'en réalité.

Une fourchette qui tombe, une porte qui claque... tous les sons les plus communs deviennent source de douleur.

La personne se renferme de plus en plus pour se protéger, mais cela ne fait qu'empirer. Pourtant, des solutions existent.

Le bruit est nocif :

Car le bruit a une incidence sanitaire et, en écho, un poids économique conséquent.

Cris de disputes, bruits de pas, musique forte, bruits de travaux... vivre avec des nuisances sonores peut entraîner des problèmes de manifestations auditives comme des acouphènes, une fatigue auditive, ou encore, dans des cas plus rares, une surdité.

Mais le bruit, vécu et subi quotidiennement, entraîne surtout des problèmes de sommeil, qui auront un impact sur le développement de problèmes de santé plus graves, touchant notamment le système cardiovasculaire, ainsi que des modifications des sécrétions hormonales, liées au stress.

Le bruit est aussi très mauvais pour le système immunitaire et complique l'apprentissage.

Une augmentation significative du stress :

Du cortisol est libéré lorsque le cerveau est inondé de stimuli sonores et sensoriels. Présent en excès, le cortisol peut inhiber les fonctions du cortex préfrontal du cerveau (le siège de l'apprentissage et du traitement des émotions qui nous permet de réguler nos comportements, comme le raisonnement et la planification).

L'exposition à des bruits qui provoquent du stress chez un individu se traduira inévitablement par des problèmes aussi bien mentaux que physiques.

Les maladies liées au stress représentent l'une des principales causes d'arrêt de travail au Royaume-Uni et coûtent près de 26 milliards de livres sterling par an à l'économie britannique.

Il est important qu'aussi bien les employés que les entreprises aient conscience des effets de leur environnement de travail.

Selon Cary Cooper, professeur en psychologie organisationnelle et santé à la Business School de Manchester, l'accumulation croissante de ces frustrations a une incidence profonde sur le bien-être émotionnel des employés : « Ces derniers mois, nous avons pu constater que les lieux bruyants qui n'ont pas été étudiés pour garantir un bon environnement de travail créent des situations encore plus stressantes, et ce d'autant plus lorsque les employés subissent de fortes pressions. À cause du télétravail et de la possibilité d'être constamment connecté avec ses collègues au moyen de plusieurs appareils et applications (téléphones portables, e-mails et plateformes de communication et de collaboration), les entreprises demandent de plus en plus à leurs employés de générer des résultats presque instantanément. »

Comment lutter contre le bruit au travail ?

Le bruit peut occasionner des lésions irréversibles. Il s'agit même de la quatrième cause de maladie professionnelle en France.

Il y a des métiers où le bruit fait partie de l'environnement de travail. Et ceux qui les pratiquent sont soumis à des niveaux sonores importants ou gênants.

Pour mesurer le niveau sonore auquel sont exposés les travailleurs, des contrôles sont régulièrement effectués. À l'aide d'un sonomètre, les ingénieurs en acoustique enregistrent durant plusieurs heures le bruit émis par les machines.

L'oreille supporte généralement sans dommage un niveau sonore inférieur à 85 décibels. Au delà, des lésions irréversibles sont susceptibles d'apparaître.

Le port du casque anti-bruit est donc indispensable. Les entreprises peuvent également se doter de différents équipements comme des panneaux absorbants pour atténuer les nuisances sonores.

Opter pour des outils audio adaptés :

Même si le télétravail semble constituer la nouvelle norme, les employeurs doivent désormais créer et encourager une culture de travail qui favorise un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, mettre en place des processus d'activité appropriés et fournir à leurs employés les outils dont ils ont besoin pour travailler efficacement.

« Il est nécessaire que les employeurs collaborent avec leurs employés afin de leur apporter les solutions qui répondent à leurs besoins. En travaillant main dans la main avec leur personnel, les entreprises peuvent instaurer des bonnes pratiques pour améliorer le moral de leurs équipes, créer un environnement de travail harmonieux et optimiser la productivité et l'efficacité de leurs employés », déclare le Dr Cary Cooper.

Partout dans le monde, les entreprises ont l'obligation de protéger la santé de leurs employés. Elles doivent notamment s'assurer que leurs télétravailleurs ne sont pas en train de prendre des risques.

De plus, il est nécessaire que les employés des échelons inférieurs bénéficient du même niveau de bien-être que ceux des échelons supérieurs.

Selon notre rapport, 79 % des décideurs sont d'accord pour dire que le fait de disposer d'un équipement audio de qualité composé de micro-casques, d'écouteurs et de speakerphones peut atténuer les difficultés liées aussi bien à la qualité sonore des appels qu'à l'environnement de travail.

Afin d'améliorer la sensation de bien-être au travail tout en évitant les situations de stress et l'accumulation de micro-frustrations, les chefs d'entreprise doivent mettre en place des politiques de travail et faire des investissements spécifiques pour réduire les sources de stress telles que les bruits indésirables, le manque d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou bien encore les problèmes de sécurité.

Nous voici arrivés à la fin J’espère que cet article t’aura été utile! Si tu as aimé n’hésites pas à partager et même à le faire savoir en commentaire ça fait toujours plaisir de te lire.

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