Infection à Helicobacter pylori; symptômes et traitements


Infection à Helicobacter pylori; symptômes et traitements

Des chercheurs français viennent d’isoler une nouvelle espèce de bactérie du genre Helicobacter chez l’humain.

Helicobacter pylori est une bactérie qui colonise la muqueuse gastrique L’infection à Helicobacter pylori est l’infection bactérienne chronique la plus répandue.

Elle s’acquiert pendant l’enfance, mais persiste toute la vie.

L’infection à Helicobacter pylori touche plus de 50 % de la population dans le monde.

Sa prévalence varie selon le lieu géographique, le statut socioéconomique et l’âge.

Symptômes :

Seules 20 % des personnes atteintes d’une gastrite provoquée par une infection à H. pylori développent des symptômes ou des complications comme un ulcère gastroduodénal de l’estomac ou du duodénum.

La plupart du temps il n’y en pas.

On peut très bien être porteur de cette bactérie et ne pas le savoir.

Lorsque les symptômes apparaissent, ils sont en général liés à une gastrite c’est à dire une inflammations de l’estomac ( brûlure d’estomac, dyspepsie, douleurs…).

Toutefois, chez les personnes qui développent effectivement des symptômes dus à une infection à H. pylori, ceux-ci sont typiques d’une gastrite et comprennent indigestion, ainsi que douleur ou sensation de gêne dans le haut de l’abdomen.

Les ulcères dus à l’infection par H. pylori provoquent des symptômes similaires à ceux des ulcères causés par d’autres troubles, en particulier une douleur située dans la partie supérieure de l’abdomen.

Comment se soigner ?

Si la présence de H. pylori est confirmée, un seul traitement antibiotique administré pendant 10 à 14 jours suffit pour l’éradiquer.

Pour cela, le mieux est de bénéficier d’une endoscopie (examen consistant en une exploration visuelle de l’estomac à l’aide d’une caméra, NDLR) pendant laquelle une biopsie sera effectuée.

Il s’agit d’un prélèvement de tissus permettant la mise en culture de la souche de H. pylori afin de déterminer sa sensibilité aux antibiotiques.

Des techniques de biologie moléculaire (PCR) sont aussi utilisées.

Elles mettent en évidence le génome de la bactérie et permettent d’adapter le traitement, d’optimiser l’éradication de la bactérie, évitant des traitements mal adaptés donnant de mauvais résultats.

Il faut ensuite contrôler la réussite du traitement, en pratiquant à nouveau un test respiratoire, 6 semaines minimum après le traitement.

Comment est posé le diagnostic ?

H. pylori peut être détecté par des examens utilisant l’air expiré ou des échantillons de selles.

Les médecins utilisent parfois une sonde d’observation souple (endoscope) pour réaliser une endoscopie haute afin d’obtenir un échantillon (biopsie) de la muqueuse de l’estomac.

Une analyse de l’échantillon peut être effectuée pour dépister H. pylori avec diverses méthodes :

* Avec une gastroscopie

S’il n’y a pas de symptômes la bactérie ne sera jamais recherchée.

En cas de survenue de problèmes gastriques le médecin peut demander la réalisation d’examens.

Devant des symptômes évoquant une atteinte de l’estomac, le médecin peut prescrire une gastroscopie.

Cet examen qui explore l’estomac à l’aide d’un endoscope souple permet des prélèvements de fragments d’estomac qui peuvent révéler la présence de l’Helicobacter à l’examen au microscope des prélèvements.

Il permet également de repérer les lésions ulcéreuses ou précancéreuses.

* Avec un test

En absence d’endoscopie, un test permet d’affirmer la présence de la bactérie dans l’estomac par la mise en évidence de l’activité de l’uréase.

"Il s’agit d’un test respiratoire, qui consiste à faire ingérer à la personne de l’urée contenant un atome de carbone marqué, explique la gastro-entérologue. L’urée va être décomposée par l’uréase, avec production de gaz carbonique marqué que l’on détecte dans l’air expiré en soufflant dans un tube".

* Par une prise de sang

Il est possible aussi de chercher par une simple prise de sang des anticorps (luttant contre la bactérie) témoignant d’un contact avec l’Helicobacter pylori. Ils peuvent persister de nombreuses semaines après la guérison.

Les médecins utilisent parfois une sonde d’observation souple (endoscope) pour réaliser une endoscopie haute afin d’obtenir un échantillon (biopsie) de la muqueuse de l’estomac. Une analyse de l’échantillon peut être effectuée pour dépister H. pylori avec diverses méthodes.

Traitement :

Le traitement ne doit pas être réalisé tant que vous êtes enceinte ou que vous allaitez ; dans ces cas, il doit être reporté (le traitement ne présentant pas de caractère d’urgence).

Les traitements le plus utilisés pour l’infection à H. pylori comprennent un inhibiteur de la pompe à protons pour réduire la production d’acide gastrique, deux antibiotiques, ainsi que du sous-salicylate de bismuth, dans certains cas, pour tuer l’agent infectieux.

Un inhibiteur de la pompe à protons, qui peut être le lansoprazole, l’oméprazole, le pantoprazole, le rabéprazole ou l’ésoméprazole est administré.

Ces médicaments peuvent provoquer des diarrhées, une constipation et des maux de tête.

Plusieurs antibiotiques différents peuvent être utilisés, notamment l’amoxicilline, la clarithromycine, le métronidazole et la tétracycline.

Tous ces antibiotiques peuvent altérer le goût et provoquer des nausées, et l’amoxicilline, la clarithromycine et la tétracycline peuvent provoquer une diarrhée.

Le sous-salicylate de bismuth peut provoquer une constipation et une coloration foncée de la langue et des selles.

Les médecins confirment généralement la réussite du traitement en répétant les tests de l’haleine, les analyses de selles ou l’endoscopie environ 4 semaines après la fin du traitement.

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