Le port des smartphones près du corps représentent un danger pour la santé !


Le port des smartphones près du corps représentent un danger pour la santé !

Avoir son téléphone portable toujours à l'oreille ou dans sa poche. Des habitudes qu'il faudra probablement perdre.

Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), les émissions d'ondes de nos smartphones commercialisés avant 2016 sont trop élevées.

En cause, le débit d'absorption spécifique, le DAS, un indicateur qui évalue la quantité d'énergie absorbée par le corps exposé aux ondes. Le seuil maximal autorisé est de 2 w/kg.

Des effets thermiques potentiellement nocifs pour le sommeil, voire cancérogènes :

Les limites réglementaires à l’exposition aux ondes ont pour objectif d’éviter les problèmes liés aux effets thermiques.

L’échauffement du corps lié aux radiofréquences est en général contenu par les capacités de thermorégulation du corps.

Mais si la durée d’exposition est longue, les ondes peuvent produire une augmentation de température suffisamment importante pour dépasser les capacités de thermorégulation de l’organisme et perturber ainsi son fonctionnement.

Cela peut avoir des conséquences sur le développement cognitif, sur le sommeil ou encore des effets cancérogènes, qui ont été étudiés en s'appuyant sur des expériences réalisées sur des rats ou des souris adultes.

Le rapport rappelle néanmoins que ces derniers effets n'ont toujours pas été prouvés.

Nouvelles normes :

Avant 2016, la distance d'éloignement utilisée par les fabricants lors des mesures pouvait aller jusqu'à 2,5 cm.

Des normes qui ont été durcies depuis. Les émissions d'ondes sont maintenant mesurées à 5 mm de distance.

Conséquences : certains téléphones ne sont plus conformes. Pour l'heure, les effets cancérogènes n'ont pas pu être établis. L'Anses recommande d'éviter au maximum de transporter ces appareils trop près du corps.

16 téléphones jugés non conformes entre 2017 et 2019 :

Outre les modèles d'avant 2016, il arrive que des téléphones "présentant des valeurs de DAS élevées lorsqu'ils sont placés près du corps (soient) encore mis sur le marché", rappelle l'Anses.

C'est pourquoi un autre organisme, l'Agence nationale des fréquences (ANFR), procède régulièrement à des contrôles.

Entre 2017 et 2019, l'ANFR "a détecté 16 téléphones non conformes à la nouvelle réglementation", avec un DAS supérieur à 2W/kg à 5 mm de distance.

Cela a abouti l'an dernier au rappel de certains d'entre eux, comme le Neffos X1 du fabricant chinois TP-Link ou le Hapi 30 d'Orange, et à des mises à jour logicielles pour d'autres.

Eviter les smartphones dans les poches et près du corps :

L’Anses préconise donc d’éviter l’utilisation près du corps des téléphones produits avant 2016. L’agence insiste particulièrement sur les précautions pour les enfants, « qui peuvent être plus exposés que les adultes, en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques et de la nature des tissus ».

Il faut donc éviter de porter les téléphones vieux de 3 ans dans les poches de vestes, ou de les utiliser de manière prolongée très près du corps.

Cela demande un effort d’adaptation des adultes, et une vigilance particulière pour les enfants, qui ont parfois tendance à se coller très près des tablettes ou téléphones portables.

Au-delà de ces conseils pratiques, l’Anses appelle les fabricants à mettre à jour les vieux téléphones en circulation pour limiter les émissions, ou à les rappeler.

Pour prévenir d’éventuelles complications avec ces téléphones portables jugés dangereux pour la santé, l’Anses conseille que des mesures soient prises en appliquant des mises à jour de logiciels des téléphones ou le rappel de téléphones.

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