Faute intentionnelle; la mort par suicide

Faute intentionnelle; la mort par suicide

Faute intentionnelle; la mort par suicide

Les conduites suicidaires, y compris dans leur forme du suicide accompli, n’ont pas une explication unique.

Il s’agit toujours d’une rupture dans le cours de l’existence qui renvoie à un fonctionnement psychique particulier tributaire d’un accident des rapports du sujet à l’ordre symbolique.

Tout le monde ne peut pas se suicider ; il n’y a pas pour autant une personnalité suicidaire.

Ce qui veut dire en même temps que n’importe qui, mais pas tous, peut se suicider.

Qu’est-ce qui pousse certaines personnes hors du fragile équilibre où elles se tiennent sur la ligne frontière entre vie subie et mort décidée ?

Définition du suicide :

Le suicide est l’acte de se tuer consciemment le plus souvent, en prenant la mort comme fin.

On oppose traditionnellement le suicide proprement dit à d’autres conduites suicidaires relevant de l’appellation tentatives de suicide :

  • Le suicide, acte de se tuer réussi
  • La tentative de suicide, acte incomplet se soldant par un échec
  • La velléité du suicide, acte ébauché.
  • L’idée de suicide, qui consiste en une simple représentation mentale de l’acte
  • D’autres équivalents suicidaires comme le refus de traitement en connaissance de cause, certaines pratiques à très haut risque choisies sans obligation…

Pourquoi l'envie de se suicider ?

Un corpus important d’études sur le suicide ont permis de mettre en évidence de nombreux facteurs influant sur le passage à l’acte et sur le suicide lui-même :

  • La famille (la fréquence est plus élevée chez le est plus élevée chez les célibataires que chez les gens mariés, chez les veufs que chez les gens mariés, chez les gens mariés sans enfants que chez les gens mariés avec enfants)
  • L’état atmosphérique (les dépressions barométriques brusques et l’hypotension électrostatique sont dépressives et vagotoniques)
  • La géo démographie (on se suicide plus dans les villes que dans les campagnes, et davantage dans certaines régions)
  • L’âge (le suicide augmente avec l’âge)
  • Les expériences malheureuses, les échecs, les situations conflictuelles, les événements occasionnels apparents (deuil, problèmes d’argent, rivalité...)
  • Les crises physiologiques (menstruation, ménopause, andropause, puberté… Une plus grande fréquence du suicide a été relevée dans la période prémenstruelle, avec pour maximum le premier jour des règles.)
  • La perte des sens
  • L’hérédité (attention : l’héritage porterait sur la pathologie psychotique à l’origine du suicide, non sur la conduite suicidaire)
  • La constitution mentale (certaines dispositions caractérielles comme l’impulsivité, l’émotivité et la labilité affective, mais pas l’intelligence, prédisposent davantage aux réactions suicidaires)
  • La distribution hebdomadaire (on se suiciderait davantage le jour correspondant à la reprise du travail)
  • La profession (il y aurait plus de suicides dans les classes supérieures et moyennes que dans les classes inférieures)
  • Les événements politiques, sociaux, économiques.

    • Affections mentales qui augmentent le risque suicidaire :

    • Les névroses
    • Les états dépressifs
    • Les affections du système nerveux central
    • La schizophrénie
    • Les délires chroniques
    • Les toxicomanies
    • L’alcoolisme
    • L’arriération mentale

    Ne commet pas une faute intentionnelle celui qui cause volontairement un accident de la circulation pour se donner la mort et inflige de la sorte un dommage à autrui, sauf à ce dernier à démontrer que le désespéré a sciemment recherché ledit dommage.

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