Être en colère d'un coup sans véritable raison, pourquoi ?


Être en colère d'un coup sans véritable raison, pourquoi ?

Vous vous êtes certainement déjà mis en colère. Aussi connaissez-vous ce sentiment de tension accumulée qui précède la crise, puis l'explosion d'énergie incon­trôlée, mais spécifique, de cet état d'esprit.

La question est posée : la colère est-elle un instinct destructeur à réfréner ou un trop-plein d'agressivité qui déborde à un moment salutaire ?

Les trois échelons de la colère :

La colère se traduit par trois grands types de manifestations physiologiques.

  1. D'abord des modifications corporelles typiques comme l'augmentation de la pression artérielle et du tonus musculaire.
  2. Puis l'apparition d'expressions faciales caractéristiques.
  3. Enfin une extériorisation verbale de l'émotion, parfois associée à des préparatifs d'agression.

Je suis triste et en colère : que m’arrive-t-il ?

Il existe une réalité très commune que la plupart des psychologues rencontrent durant les consultations qu’ils effectuent : certaines personnes sont surprises de se voir diagnostiquer une dépression.

Il s’agit de patients qui avaient la certitude que cette masse grise qui émergeait du plus profond de leur âme n’était que de la tristesse.

D’autres personnes, de leur côté, se rendent chez un thérapeute en demandant à être traitées pour une dépression, alors qu’elles n’expérimentent qu’une immense difficulté à accepter leurs émotions, comme la tristesse, la colère et la frustration.

Ces deux réalités, ces deux facettes d’une même pièce, nous amènent à prendre conscience, une fois de plus, qu’il est fondamental d’éduquer l’être humain à reconnaître, à comprendre et à gérer ses émotions.

Nous ne devons pas négliger également les cas de personnes qui ne tolèrent tout simplement pas leurs états de tristesse.

Une émotion qui, en tant que telle, est “normative” et indispensable à notre développement personnel, à notre capacité de dépassement de nous-mêmes, qui n’est pas acceptée et encore moins comprise par notre société.

Voilà pourquoi il est nécessaire de savoir différencier la tristesse et la dépression, ainsi que de connaître l’utilité de la tristesse dans notre construction individuelle.

Derrière la colère …

Derrière ces réactions, il y a souvent une difficulté à comprendre l’émotion que tu ressens, voire même à la ressentir pleinement.

C’est comme si elle surgissait un peu de nulle part, s’installait, sans ta permission dans ton esprit, et même dans ton corps.

Et hop : à toi de te débrouiller avec. Pas évident, on est bien d’accord.

Déjà, tu peux te dire que tu as le droit d’être en colère : un peu, beaucoup ou même passionnément.

C’est une émotion normale, que tout le monde ressent, à différents degrés.

Parfois, c’est complètement justifié, ça te permet de ne pas te laisser faire et de défendre ce que tu penses être juste. La ressentir et surtout, l’accepter, c’est aussi ne pas en faire ton ennemie.

Si tu as l’impression que cette colère prend de plus en plus de place, et que tu n’arrives plus vraiment à la maitriser, alors c’est peut-être qu’elle vient cacher d’autres émotions : la tristesse par exemple ou la peur mais aussi des sentiments, comme la frustration la haine et même l’amour.

Se sentir en permanence en colère peut également être le signe d’un mal être que l’on ne reconnaît pas ou que l’on ne veut pas reconnaître.

Comme il faut bien que cela s’exprime à un moment, cela passe par une émotion vive et forte.

C’est aussi une manière de se protéger, comme si pour lutter contre la tristesse par exemple, il fallait pouvoir se sentir « vivant ». Tu vois un peu de quoi on parle ?

C’est quand les mots manquent que les émotions passent à travers le corps. On crie, on tappe, on perd le contrôle au point de ne plus se reconnaître.

Diminuez les sources de stress :

Le manque de sommeil peut suffire à rendre irritable.

Dans ce cas, réfléchissez à ce que vous pouvez modifier dans votre emploi du temps, ou dans votre trajet domicile-travail pour dormir suffisamment.

Pensez aussi aux tâches ou aux personnes que vous pourriez éviter pour avoir des journées plus agréables. Faites régulièrement de l'exercice, grand modérateur de stress.

Apprenez à vous relaxer :

Non pas simplement quand vous êtes au calme, mais aussi dès l'instant où vous sentez l'irritation monter.

Apprenez les mouvements respiratoires ou les images mentales qui vous aideront à redevenir serein.

Devenez plus philosophe :

Nombreux sont les livres parus sur le sujet, mais leur point commun est de vous faire accepter ce que vous ne pouvez pas changer : les autres et vous-même serez toujours imparfaits, et le monde n'est pas supposé être juste (même si vous contribuez, à votre échelle, à ce qu'il le soit davantage.)

Vérifiez votre état de santé :

Certains troubles hormonaux, une hypocalcémie (taux de calcium dans le sang trop faible), un état dépressif peuvent se traduire par de l'irritabilité. Parlez-en à votre médecin.

Tout être humain présente de telles attitudes spécifiques de la colère et de la fureur, et on pense donc que celles-ci ont un support génétique indépendant de la culture.

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